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MARONLIVE @ SHANGHAI
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29 avril 2012

«Bye-Bye »

 

DSC_0277Elle a partagé notre quotidien pendant 18 mois, 10 heures par jour, week-end compris. Les premiers samedi matins elle nous surprenait dans notre intimité, en caleçon, un café à la main lorsque nous n’étions pas encore habitués a sa présence. Nous lui avons appris à faire quelques plats français, elle a préparé nos premiers dumplings. Certes tout n’était pas toujours simple, notamment pour se comprendre sur les détails des tâches ménagères. Lui expliquer par exemple sans qu’elle ne perde la face qu’elle confondait et mélangeait les slips de mon fils de 11 ans avec les miens, et que mon orgueil en prenait un coup, n’était pas chose simple. Mais elle nous donnait finalement le sentiment de faire partie de la famille. Plusieurs fois pourtant elle avait menacé de donner sa démission pour des raisons qui nous paraissaient toujours plus futiles : Un tee-shirt qu’elle ne retrouvait pas, une ampoule qu’elle n’avait pas réussi à changer,  les embouchoirs de chaussures qu’elle ne retrouvait pas… . Autant de petits échecs que nous tentions de minimiser, convaincus que sa susceptibilité était la traduction d’un fossé culturel. Pensant même qu’un geste d’amitié ou de reconnaissance pourrait faciliter notre intégration, nous l’avions même généreusement augmenté après un an  de vie commune (25%).

Lasse, ce soir, 30 avril jour de paie, sans préavis, ni signe avant-coureur, Xu, notre Ayi fidèle majordome, a décroché la clef de son petit porte clef qui ouvrait la porte arrière de la maison, nous l’a rendue sans même un regard. Avec un simple « Bye-Bye,  je pars, je ne reviens pas », elle a quitté la maison. Pas un mot de plus, pas une explication, pas un regard ou sourire pour conclure ces 18 mois de vie commune.

Coup de fil ½ heure plus tard de la propriétaire informée depuis Hong-Kong pour nous confirmer « qu’elle avait trouvé mieux ailleurs, chez des italiens.. ». Nous sommes restés médusées, comme deux flambis secoués par ce choc culturel et ce manque d’éducation. La vie ici se vie au jour le jour, les opportunités se saisissent dans l’heure, les plus-values sont immédiatement engrangées. Pas de temps à perdre avec la forme. Dur rappel à la réalité sur notre présence éphémère sur ce territoire et sur notre rôle social en tant « qu’expats »…

 

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