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MARONLIVE @ SHANGHAI
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1 juin 2011

CONCERT VOUS AVEZ DIT CONCERT ? !

DSC_0922Oui, ce beau dimanche de Mai, nous avions tous le cœur serre comme les jours d’examens ou de grand oral. La fête de la musique annoncée a grand renfort d’affiches, d’emails, de bouches à oreilles mélomanes prévoyait un après-midi festif. Le Grand amphithéâtre de l’école française avait été mis a disposition de nos enfants musiciens. Juliette avait sué maintes heures sur une sonate de Mozart, Arthur sur celle de Clémenti. Le piano s’en souvient encore. Nous arrivons, à l’heure, voire même en avance. Je le précise car c’est suffisamment rare et le contexte nous a donné raison.

Nous commençons par les plus jeunes, débutants, hauts comme 3 pommes chinoises. L’assistance se chauffe, se cale, flash, et applaudie pendant les morceaux. Bon, jusque la c’est supportable, un peu distrayant. Lorsqu’au 10eme élève, les familles continuent d’arriver tranquillement dans la salle, s’installent, sans même attendre la fin des morceaux ; je commence à avoir les mains qui me démangent. Mais lorsqu’au 11eme, ma voisine commence a enlever ses pompes et sortir un livre, je me dis qu’elle aurait été mieux au soleil, pour elle, et pour mes narines !

Une heure plus tard (l’animatrice prend un soin malin à laisser de gros blancs pour permettre aux  retardataires de s’asseoir et rappeler en trois langues qu’il faut voter !! oui voter pour celui que nous arriverons a entendre lui souffle je !

Nous sommes au 15e enfant, les nôtres parmi les plus « avertis » sont 24 et 26e soit presque derniers avant la première partie de l ‘audition. (La seconde est consacrée aux groupes Rock.. Ça va bouger !) Je tiens bon.

Devant ce jeune flûtiste qui joue a merveille du Vivaldi je n’ose a peine sortir l’écran de ma camera car elle fait un bruit léger a l’ouverture. A la place, c ‘est le froissement persistant d’un sac de chips et de bouteille de coca chaude qui vient accompagner la saison du même auteur. Pas une fois, ni deux, mais bien l’équivalent d’un sac Flodor familial. Je ne peux m’empêcher de mentionner discrètement a cette jeune mère de famille que son chérubin aurait du Bouffer avant de venir ?! (Bien sur je le dis plus courtoisement, car je ne connais pas encore l’argot en mandarin)

DSC_0925Enfin le 23e, Arthur se concentre, se prépare mécaniquement en mimant son morceau avec les doigts sur sa participation. J’ai le pouls qui bat plus vite avant de ne s’arrêter ! en plein morceau de violon, une femme de ménage traverse la salle d’audition en traînant des savates, ballet et pèle à la main sans se rendre compte a un moment de la situation ubuesque qu’elle génère. Rires hilares dans la salle, discussions, rires encore. Ce mome est un héros, il n’a pas bronché !

Enfin, le tour de nos progénitures Je préviens mon entourage, au moindre bruit « je correctionne, je dynamite, je disperse, je ventile »... Ouf ! tout était parfait, leur éclat me fait oublier tout le reste. Pendant les 3 heures suivantes, la valse des retardataires a continué, et j’ai renoncé à me dire que j’étais au concert.

Le souvenir de mes vacances en Egypte ressurgit, il y a vingt ans, lorsque j’avais vu la projection du James Bond, filmé au Caire. A chaque coin de rue, ou maison, la salle se levait et hurlait en criant sa joie de reconnaître son quartier. On se marrait, on était prévenu, « le spectacle était dans la salle »...

Ce dimanche, j’ai eu du mal à me dire que le spectacle était dans la salle, mais le talent, lui, était bien sur l’estrade.

 

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